Les 3 meilleurs romans d'Orhan Pamuk

Istanbul a une vertu particulière pour résumer le meilleur de l'Occident et de l'Orient. Une des rares villes que je connaisse capable de garder son esprit intact pour le plaisir du visiteur mais qui à son tour s'ouvre aux vents nouveaux venus de cette frontière naturelle entre l'Europe et l'Asie.

Ce doit être quelque chose d'un caractère typique de l'istanbulis, parce que Orhan Pamuk Il agit comme un écrivain avec cette même capacité symbiotique qui finit par être absolument bénéfique pour sa littérature. Des histoires qui abordent les musulmans traditionnels avec respect mais avec un certain aspect critique. Sans aucun doute, un auteur très nécessaire pour proposer cette alliance des civilisations, si elle est possible dans un monde amer.

Quoi qu'il en soit, lorsque le dialogue n'a pas fini de fonctionner, peut-être le monologue intérieur auquel peut vous conduire une littérature engagée mais critique comme celle d'Orhan, peut beaucoup aider. Et que ce que cet auteur au récit peut être qualifié de désinvolte, d'engagement au-dessus de la vocation, comme il l'a lui-même reconnu. C'est un peu comme vouloir être un écrivain pour raconter son point de vue sur le monde. Et ce n'est pas la même chose qu'écrire parce que quelque chose vous oblige à le faire de l'intérieur...

Top 3 des romans recommandés d'Orhan Pamuk

les nuits de la peste

Chaque écrivain qui se respecte a sondé les possibilités de ce qui était autrefois des épidémies et maintenant, à travers le monde global, sont toujours des pandémies. En raison de ces épreuves de temps éloignés entre les infections locales, ce que ce type de sursauts viraux qui menacent de nous faire avancer est analysé aujourd'hui. De la plus petite, l'île de Minguer à une planète entière transformée en ce petit point où tout se concentre pour le meilleur et pour le pire...

Avril 1901. Un navire fait route vers l'île de Minguer, la perle de la Méditerranée orientale. A son bord se trouvent la princesse Pakize Sultan, nièce du sultan Abdülhamit II, et son récent époux, le docteur Nuri, mais aussi un mystérieux passager voyageant incognito : le célèbre inspecteur en chef de la santé de l'Empire ottoman, chargé de confirmer les rumeurs de peste qui ont atteint le continent. Dans les rues animées de la capitale portuaire, personne ne peut imaginer la menace, ni la révolution qui s'apprête à s'opérer.

De nos jours, un historien nous invite à revenir sur les mois les plus troublants qui ont changé le cours historique de cette île ottomane, marquée par le fragile équilibre entre chrétiens et musulmans, dans un récit qui mêle histoire, littérature et légende.

Dans ce nouvel ouvrage Nobel, destiné à devenir l'un des grands classiques de la peste, Pamuk enquête sur les pandémies du passé. Les Nuits de la Peste sont l'histoire de survie et de lutte de certains protagonistes confrontés aux interdictions de quarantaine et à l'instabilité politique : une histoire épique passionnée avec une atmosphère suffocante où l'insurrection et le meurtre cohabitent avec le désir de liberté, d'amour et d'actes héroïques.

Les nuits de la peste, Pamuk

Le musée de l'innocence

Je le mets en évidence parmi les points forts de Pamuk car c'est peut-être le roman le plus personnel, bien que la ville d'Istanbul et ses circonstances aient également leur poids. Et quelle meilleure raison de se plonger dans le personnel, dans l'âme humaine que l'amour. L'amour, oui, mais dans son aspect bipolaire, dans sa capacité à construire ou à détruire selon l'intensité et la réciprocité...

Résumé : L'histoire d'amour de Kemal, un jeune membre de la bourgeoisie d'Istanbul, et de son parent éloigné Füsun est un roman extraordinaire sur la passion confinant à l'obsession.

Ce qui commence comme une aventure innocente et décomplexée, évolue bientôt en un amour sans limites, et plus tard, lorsque Füsun disparaît, en une profonde mélancolie. Au milieu du vertige que produisent ses sentiments, Kemal ne tarde pas à découvrir l'effet calmant que les objets qui lui ont jadis traversé les mains ont sur lui.

Ainsi, comme s'il s'agissait d'une thérapie pour la maladie qui le tourmente, Kemal s'empare de tous les effets personnels de Füsun qu'il met à portée de main. Le musée de l'innocence c'est un catalogue romancé dans lequel chaque objet est un moment de cette grande histoire d'amour.

C'est aussi une visite guidée des changements qui ont bouleversé la société d'Istanbul des années XNUMX à nos jours. Mais c'est surtout une exposition de talent d'un écrivain qui, comme son personnage, a construit ces dernières années un musée consacré à l'une des histoires d'amour les plus fulgurantes de la littérature contemporaine.

Le musée de l'innocence

La maison du silence

Un portrait familial et générationnel pour reconstruire Istanbul elle-même. Motivations et circonstances de certains personnages qui deviennent les conflits les plus latents dans la capitale turque et leurs allers-retours de la tradition occidentale à la tradition musulmane...

Résumé : Fatma, accompagnée du nain Recep, le fils illégitime de son défunt mari, un médecin raté, alcoolique et ouvert d'esprit, vit toujours dans la maison où elle a emménagé lorsqu'ils ont tous deux décidé de quitter Istanbul au début de la révolution de 1908. Leurs enfants sont morts mais elle a trois petits-enfants qui lui rendent visite chaque été.

Faruk, l'aîné, est un historien dont la femme a abandonné et qui trouve dans l'alcool un palliatif efficace à son ennui ; Nilgün, une jeune femme rêveuse et idéaliste qui veut une révolution sociale qui ne viendra pas et dont la véhémence lui apportera plus d'un problème ; et le jeune Metin, un génie mathématique qui veut émigrer aux États-Unis pour s'enrichir.

Tous, pour des raisons différentes, souhaitent que leur grand-mère vende la maison. A travers les souvenirs de Fatma, et les opinions des petits-enfants, Pamuk nous offre les cent dernières années d'histoire du peuple turc jusqu'à la déclaration d'Evren tout en parlant de la recherche des racines, de la nécessité du changement social et du difficile équilibre entre tradition et occident. influence.

La maison du silence

Autres livres recommandés par Orhan Pamuk…

Je m'appelle rojo

Pour beaucoup d'autres, ce roman est la grande œuvre de Pamuk. Un genre policier qui flirte avec l'historique, un mystère, un meurtre et les circonstances particulières d'un Empire ottoman au sultanat qui a duré jusqu'au milieu du XXe siècle.

Un roman qui peut vous surprendre par son caractère énigmatique mais qui vous captive aussi par l'histoire d'amour qui se glisse entre ses pages. On y ajoute l'intensité du sexuel, les interstices du pouvoir et la lutte contre l'impossible et on finit par savourer un roman total.

Résumé : Le Sultan a demandé aux artistes les plus renommés du pays un grand livre célébrant les gloires de son royaume. Votre tâche sera d'éclairer ce travail dans le style européen. Mais puisque l'art figuratif peut être considéré comme une offense à l'Islam, la commande devient clairement une proposition dangereuse.

L'élite dirigeante ne doit pas connaître la portée ou la nature de ce projet, et la panique éclate lorsque l'un des miniaturistes disparaît. Le seul indice pour résoudre le mystère - peut-être un crime ? - réside dans les miniatures inachevées.

Mon nom est rouge
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