Les 3 meilleurs livres de V. S. Naipaul

Le Trinidadien naïpaul il était un conteur ethnographique fascinant. Que ce soit dans la fiction ou la non-fiction, son destin d'écrivain semblait déterminé à cet semblant de peuples, surtout à ceux dont l'identité était supprimée. Peuples colonisés, asservis, dominés et soumis par leurs colonisateurs.

La voix, l'imagination et la culture de tant de peuples ont été anéanties, ce qui pour Naipaul semblait être une tâche vitale.

Cette idée des peuples colonisés comme leitmotiv principal dans l'œuvre de Naipaul m'amène à réfléchir aujourd'hui. La colonisation actuelle en tant que telle tend à disparaître, mais une autre peut-être pire arrive, enterrée, celle de l'uniformité des multinationales, celle des tendances de consommation répétées dans des scénarios à travers le monde, comme un marché de famine colonisant brutalement.

Peut-être qu'aujourd'hui les peuples isolés sont les seuls à maintenir leurs bases, leurs différences, leur personnalité propre... Mais cela, comme je dirais Michael Ende, c'est une autre histoire...

Le fait est que la lecture de Naipaul est un exercice d'anthropologie authentique. Quelque chose qui va toujours bien en ces temps de colonisation avouée.

Top 3 des romans recommandés contre Naipaul

Un chemin dans le monde

L’éternel dilemme de savoir si nous pouvons devenir quelque chose sans connaître notre passé. Il ne s’agit pas de s’en souvenir mais de le savoir, de savoir pourquoi notre vie était telle qu’elle était, pourquoi nous avons appris à faire les choses comme nous les faisons.

Toutes ces petites dettes de notre comportement sont dues à plus qu'à la mémoire. Il s'agit de connaître notre chemin du début à la fin que nous espérons...

Résumé : Une histoire du parcours de la vie d'un écrivain pour comprendre à la fois les matériaux simples de l'hérédité - langue, caractère, histoire familiale - et les longs fils entrelacés d'un passé historique profondément complexe : « Des choses dont on se souvient à peine, des choses qui ne sont libérées que par le acte d'écriture."

Ce que Naipaul écrit, ce que sa libération de souvenirs nous permet de voir, est une série de moments qui se déroulent et illuminent l'histoire de l'impérialisme espagnol et britannique dans les Caraïbes.

Chacun des épisodes est vu à travers le prisme éclairant du narrateur, qui se réinvente pour échapper à l'histoire même qu'il a envie de raconter. Avec une intelligence vive, Naipaul a créé une histoire monumentale d'identité retrouvée et reconstruite.

Un chemin dans le monde

Une zone d'obscurité

Naipaul nous présente cette fiction dans laquelle il finit aussi par chercher ses racines indiennes, celles que ses parents lui ont transmises dans leurs gènes.

Résumé : Du chaos de Bombay à la beauté éternelle du Cachemire, d'une grotte gelée sacrée dans l'Himalaya à un temple abandonné à Madras, Naipaul découvre une étonnante variété de types humains, des fonctionnaires modestes et des serviteurs arrogants ; un saint homme sournois et un Américain fasciné en quête de foi.

Naipaul expose également sa réaction personnelle et différente au système de castes paralysant, à l'acceptation apparemment sereine de la pauvreté et de la misère, et le conflit entre le désir d'autodétermination et la nostalgie de la domination britannique.

En Une zone d'obscurité forme, à côté de L'Inde, après un million d'émeutes (Poche 2011) e Inde : une civilisation blessée, sa trilogie acclamée sur l'Inde. « Mon Inde n'était pas comme celle des Anglais ou des Britanniques. Mon Inde était pleine de douleur. Une soixantaine d'années auparavant, mes ancêtres avaient fait le très long voyage de l'Inde aux Caraïbes, d'au moins six semaines, et bien qu'on n'en parlait guère quand j'étais petite, en vieillissant cela commençait à m'inquiéter de plus en plus.

Donc, bien que je sois écrivain, je n'allais pas dans l'Inde de Forster ou de Kipling. J'allais dans une Inde qui n'existait que dans ma tête... »

Une zone d'obscurité

La perte de l'or

L'un des processus de colonisation les plus notoires a probablement été celui de l'Amérique par l'Espagne d'abord et le reste de l'Europe plus tard.

L'ambition avant la découverte de terres inconnues a suscité des cruautés, des abus et une volonté suprémaciste d'imposer la vérité aux habitants du nouveau monde.

Résumé : VS Naipaul nous raconte de manière magistrale la petite grande histoire de son île natale, Trinidad, qui depuis l'époque de la Conquête fut le point de départ des expéditions espagnoles à la recherche de la mythique Cité d'Or et territoire de combat pour les ambitions de l'Angleterre coloniale , qui ne s'arrêtera qu'en s'emparant du pouvoir dans la région en profitant des guerres d'indépendance des colonies espagnoles.

La perte d'El Dorado
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