Les 3 meilleurs livres de Khaled Hosseini

Historiquement, la médecine et la littérature ont entretenu des liens indéniables qui ont fini par rétrécir les destins de beaucoup de ceux qui cherchaient, dans la science la plus anthropologique, des réponses du physiologique au mental ou au spirituel. Khaled Hosseini est un de plus dans la longue liste d'écrivains médicaux.

Cette coïncidence n'est pas anodine puisqu'on parle de grands conteurs comme Pio Baroja, Tchekhov, Connan doyle ou jusqu'à Robin Cook arrivant à une époque plus actuelle et plus proche de l'auteur qu'aujourd'hui j'apporte à ce blog.

Ceux-ci et bien d'autres ont trouvé dans leur recherche naturelle de la connaissance de l'humain, un ressort sur lequel s'appuyer pour sonder tout espace dans lequel se projettent des préoccupations innées ou des idées qui prennent forme sous forme de récits de toutes sortes. La lettre de docteur acquiert enfin un sens plus complet dans la littérature comme un espace pour vider toutes sortes d'histoires.

Un écrivain médical peut devenir un narrateur presque existentialiste comme Pío Baroja, un conteur transcendantal de la littérature universelle comme Chejov ou un pionnier du roman policier, d'investigation et criminel comme Connan Doyle.

Dans le cas d'Hosseini, son humanité, sa capacité à transmuter l'anecdotique en fondamental, et la flambée émotionnelle de ses personnages, ont soudainement fait de lui un écrivain de renommée mondiale.

Malgré votre nationalité américaine, Hosseini plonge toujours dans ses origines afghanes s'imprégner de la réalité d'un pays devenu universel dans ces intrahistoires qui expliquent plus que l'actualité ne le dit.

La condition humaine partage ici et là des similitudes essentielles, la capacité magique d'Hosseini est de sauver ces impressions pour finir par sympathiser avec des personnages qui cherchent fortune dans un coin du monde où naître est malheureux.

Top 3 des romans recommandés de Khaled Hosseini

Cerfs-volants dans le ciel

Des figures telles que la paternité ou l'amitié profonde acquièrent une valeur essentielle jusqu'à l'enfance. Et pourtant, personne n'est libre de trahir un parent ou un ami.

Tout se passe dans une ville de Kaboul qui, en hiver 1975, vit entre l'engourdissement du froid et l'espoir d'un printemps saisonnier et social qui offre vie et espoir. Amir est un enfant chanceux à l'abri d'une famille bien considérée dans la société étroite de la capitale afghane, avec ses principes rigides et sa stratification marquée.

Hassan est cet ami inséparable, le prolongement de l'ami invisible de la petite enfance avec qui l'harmonisation acquiert la valeur du passage à l'âge adulte, période où se forge l'essence de notre être social. Et pourtant Amir devient capable de trahir Hassan.

Placé dans la position de pouvoir montrer à son père sa grande valeur, Amir finit par profiter de cet ami sur lequel il garde une certaine prééminence sociale. Kaboul se remplit de cerfs-volants chaque année.

Chaque enfant essaie de construire celui qui vole le mieux, mais le vol du cerf-volant d'Amir se déplacera entre des courants d'air entachés de sa trahison, sifflant pendant de nombreuses années sous le poids des remords.

Cerfs-volants dans le ciel

Mille soleils splendides

S'il est vrai que l'œuvre postérieure d'Hosseini part toujours de la dette de la première œuvre exceptionnelle, la qualité de sa production romanesque n'est pas négligeable.

A cette deuxième occasion, nous trouvons une histoire de l'autre côté de l'Afghanistan, dans une ville comme Hérat, encore capable de décoller avec prospérité et espoir malgré ses souvenirs tangibles de conflits sans fin.

Nous y vivons entre Mariam et Laila, deux femmes aux destins croisés sous la protection de Rashid, époux forcé du premier et protecteur du second.

L'environnement restrictif du féminin devient le cadre du récit sur lequel prend forme une de ces merveilleuses amitiés nées de l'adversité.

Les âmes de Mariam et Laila unissent leurs forces pour faire face aux peurs, aux sentiments de culpabilité, aux présages sombres et à un léger besoin d'espoir qui unit également l'âme du lecteur.

Mille soleils splendides

Et les montagnes parlaient

Lis les deux livres précédents ou l'un d'entre eux, ce troisième roman (dans mon classement particulier de qualité) regorge d'humanité débordante face à l'adversité, à l'opposé d'un monde occidental dépourvu de sensations partagées et acharné à l'individualisme aliénant.

C'est précisément cela, le contraste avec ce que nous sommes de ce côté-ci de la planète, sert à plus de plaisir à lire ce type d'histoire. Le père de deux enfants, Sabul, raconte à Abdullah et Pari une histoire tristement vraie alors qu'il les guide dans le rêve d'un hiver imminent dans une colonie au fin fond de l'Afghanistan.

Peu de temps après, ils iront à Kaboul pour tenter de se forger un avenir à tout prix, ou plutôt de survivre... Ce qui les attend dans la grande ville, c'est un changement traumatique dans le noyau familial qui peut les chasser à jamais.

Les années passeront mais les souvenirs restent intenses. Et qui ils sont dans le futur va essayer de retrouver leurs liens d'enfance dans un futur dans lequel ils ont besoin de collecter des réponses...

ET LES MONTAGNES PARLENT
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